L'Ascension de Dark Néfret

Bàh'al : Jeune Sith (Sang pur)
Kràharn : Père de Bàh'al (Sang pur)

   Les nuages épais s’amassaient au dessus de lui, le tonnerre grondait tandis que l’eau s’écrasait contre la vitre…
N’importe quel habitant de Dromund Kaas jugerait ce temps ordinaire, mais pas lui. L’orage était plus violent, plus imprévisible que jamais. Les légendes urbaines disent que la  tempête constante de Dromund Kaas est dut au pouvoir de l’Empereur… Pour lui c’était celui du côté obscur, annonçant un mauvais présage.
Des cris de douleur accompagnèrent le vacarme de la foudre, sortant le Seigneur Sith de ses pensées.

Kràharn:

Il était là, stoïque et seul dans la pièce à côté des hurlements … Incapable de venir en aide. Ce sentiment d’impuissance, le Sith le haïssait. Il commença à enrager contre lui, quand des pleurs de nourrisson interrompirent sa colère.
Le Sith imposant, avançant d’un pas empressé, frappant la porte qui le retenait entre lui et les sanglots. Un droide médecin lui tendit la source de ces jérémiades. Affichant un sourire, il le saisit d’une délicatesse qui lui était encore insolite.

L’enfant avait ses traits, la peau d’un rouge vif et les yeux d’un jaune flamboyant. Le sang d’un  pur Sith, digne de la lignée des Tempura.
Le droide s’exprima d’une voix monocorde :


Le sourire du Sith s’effaçant, fixant le droide, surpris par ses paroles.


Il jeta un autre regard à son fils, un regard froid empli  de mépris alors que le tonnerre de Dromund Kaas grondait à nouveau …


Hurlant à chaque coup de vibrolame, le jeune Bàh’al ne comprenais pas l’intérêt de ces entraînements. Elles s’approchaient plus d’une séance de torture injustifiée que d’une véritable leçon…
L’enfant posa un genou au sol, toussant sous la douleur des coups répétés reçus. Un filament de sang sortait de ses lèvres… Mais il lui restait assez de fierté pour lever la tête vers son tourment : Dark Kràharn.


Victime d’un nouveau coup agressif, le jeune Sith finit par s’effondrer sur le ventre avant qu’un soutien médical ne lui soit apporté.
Bàh’al cicatrisait dans sa chambre, autant ses blessures physiques que morales. Pourquoi recevoir tant d’indifférence et de souffrance d’un père ? Alors que son frère, plus âgé, recevait respect et honneur…

Bàh'al:

Il souffrait autant que lui de l’absence de sa mère… Aucune douleur ne pouvait combler ce vide en Bàh’al ou en Kràharn… Alors pourquoi ?
Ce même père lui inculquait pourtant les bases de l’usage de Force, du côté obscur … Voir même d’alchimie Sith. En quoi cela servira Kràharn, voulait il le mutiler ? En faire sa bête en cage, qu’il jetterait sur ses ennemis ?

Jour après jour, ses talents s’amplifiaient en même temps que sa connaissance et son corps … Jusqu’au jour où la réponse à ses questions devenait évidente : « Par la victoire je brise mes chaines, la Force me libérera…»
Il devait vaincre son geôlier, son père … Il brisera ses chaînes et libérera son père d’une souffrance éternel.


Dark Kàrharn s’avançait sur l’estrade, lui donnant une vue d’ensemble sur le cercle de combat.
Ses deux fils, devenus de jeunes adultes, pénétraient dans l’arène, tenant dans la main leur première arme létale : un sabre laser
Lors d’un combat, il est facile de tuer un ennemi, mais le garder en vie est un véritable défi. C’est ce défi que Kàrharn souhaitait soumettre la chair de sa chair.


Le Seigneur Sith regarda ses enfants, aussi abasourdi l’un que l’autre. Il donna le signal…
Les éclats de sabre fusèrent, les deux frères de sang étaient à armes égales, leurs puissance s’égalaient, aucun n’avait le dessus, ils exécutaient leur apprentissage à la perfection…


Bàh’al n’appréciait guère les duels aux sabres, ce n’était que de la poudre aux yeux pour impressionner son entourage. Une démonstration de vanité. Pourquoi s’encombrer d’un sabre laser, quand la Force nous obéit ?

Il adopta une technique défensive, attendant patiemment que son adversaire s’épuise de lui-même, canalisant la Force et prêt à frapper.

Son frère, cependant, usa de mouvements offensifs, mais n’en était pas moins endurant. Le combat était partie pour durer de longues heures, et il devait durer de longues heures … jusqu’au moment propice, il lui suffisait d’attendre le signal.


Assoupit sur son siège, au centre de l’estrade, Dark Kràharn continua d’observer, levant l’avant-bras pour reposer sa tête dans le creux de sa main. Le combat était équitable mais répétitif et tristement ennuyeux.
Les frères semblaient feindre le combat. Consterné par ce manque de vigueur, le Seigneur Sith relâcha son dos au fond du siège, commençant à somnoler.


Deux coups verticaux, trois horizontaux, un coup de semonce, pivotement sur la gauche … Bàh’al analysait attentivement les manœuvres de son adversaire.
Il virevolta à son tour, s’offrant un angle de vue sur son frère et son géniteur. Ce dernier reflétait la parfaite image de l’ennui.

Bàh’al para à nouveau le second coup vertical de l'enchaînement de son frère, mais cette fois-ci, le plus jeune des frères fit un violent mouvement en arc, rompant la série de frappe … C’était le moment qu’ils attendaient.

Bàh’al reçu, en retour, un hochement de tête de l’autre duelliste.
Les deux confrères pivotaient rapidement, face à leur père,  lancèrent leur sabre laser en synchronisation, guidé par la Force, ils ne pouvaient qu’atteindre leur but.


Pressentant un danger imminent, les yeux de Dark Kràharn s’écarquillèrent. D’un pas zélé et puissant, le Seigneur Noir s’extirpa de son trône, les bras tendus en avant, il attrapa en vol, dans chaque main, les deux armes.
Dans un soupir, il laissa ses bras tomber le long de son corps, tenant fermement les sabres lasers d’une lame rouge vif.


L’écho des pas de Kràharn et le bourdonnement des sabres laser résonnait dans l’arène, tandis que le Père approchait de ses héritiers, observant leurs visages enragés.


Il se stoppa net devant eux. Le dos fier et le menton volontaire, il esquissa un sourire.


Le premier des frères, ne tarda pas à s’exécuter, posant un genou à terre.
Kràharn défia Bàh’al, rester debout, avec un regard indifférent comme à son habitude. Fixant ses yeux émanant un feu ardent de haine.


Bàh’al était seul, désarmé face a ce nouvel adversaire, celui qu’il appelait « frère » avait capitulé.
Il constatait, trop tard, de la sottise de son plan. Mais toute cette haine envers son géniteur ne demandais qu’à sortir, et l’empêchait de concevoir un nouveau plan dans l’instant.

Seules ses émotions le guidaient à présent, il ne pouvait être que le spectateur des événements. Il parvenait uniquement à serrer les dents :


A peine avait-il achevé ces mots, qu’il vit le sabre de Kràharn, attaché à la ceinture de ce dernier,  se décroché avant de s’illuminer d’une lame rouge sang, perforer la mâchoire de son père.

L’action n’avait duré qu’une fraction de seconde, mais elle lui avait semblé persister une éternité. Ce laps de temps prit fin au moment où Kràharn jeta les armes au sol et se mit à hurler avec ce qu’il lui restait de bouche.

Bàh’al fut figé devant cette scène, ne comprenant pas ce qu’il venait de se produire sous ses yeux. Il n’eut pas le temps d’y réfléchir, son frère lui intimant l’ordre de fuir.


Troupes armées et médecins pénétraient dans le dôme de l’arène, trop paniqué et empressé de secourir leur seigneur, ils ne prêtèrent aucune attention au chasseur filant dans les airs loin du périmètre.

Devant le hublot du véhicule, Bàh’al put enfin souffler et sentir son corps s’apaiser.

Son frère était resté sur place, couvrant sa retraite. Bàh’al avait échoué, mais s’empara néanmoins de la victoire, brisant ses chaînes, s’offrant la liberté … De quitter à jamais cette prison…